La Sophrologie

Définir la sophrologie

La sophrologie est une méthode psychocorporelle, c’est-à-dire qui mobilise à la fois le corps et l’esprit. Le mot sophrologie est un néologisme (comprenez mot nouveau) inventé par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo, fondateur de la méthode.  Ce mot puise sa racine dans le grec ancien (SOS PHREN LOGOS) qui peut se traduire comme «l’ étude de l’harmonie de la conscience ».

L’intention de la sophrologie et de développer une meilleure connaissance de soi afin de pouvoir mobiliser ses ressources et les mettre au service de l’épanouissement. Cette meilleure connaissance de soi s’acquiert grâce à des exercices qui favorisent la reconnexion corps/esprit.

Selon la loi de répétition vivantielle (comprenez simplement le fait de répéter les exercices), le cheminement opéré grâce à la sophrologie se scinde en trois stades d’évolution : la découverte (le sujet découvre ses ressentis), la conquête (le sophronisé précise ses ressentis), l’intégration (le sophronisé intègre ses ressentis). Pour permettre cette évolution, la sophrologie dispose de trois outils : la respiration contrôlée, la contraction et décontraction musculaire, la visualisation.

L’enjeu pour le sophrologue est donc de créer une séance sur mesure qui consiste en l’assemblage de ces trois outils.

Une séance comprend 4 temps :

  • Un temps d’échange durant lequel le sujet s’exprime sur son parcours, sur ses ressentis.
  • Un temps d’animation de relaxations dynamiques qui sont des mouvements doux associés à la respiration contrôlée. Ces exercices ont pour vocation d’instaurer la détente physique qui précède la détente mentale.
  • Un temps de relaxation statique dirigé (sophronisation) qui se pratique assis ou allongé sur le dos. La voix du praticien guide le sujet selon un texte rédigé par ses soins, parfaitement adapté au sophronisé, à son objectif, au stade de sa progression. Le sujet pour vivre la visualisation est plongé dans un état sophroliminal, situé entre veille et éveil. Il reste donc conscient durant la visualisation.
  • Un temps d’échange qui sert à exprimer les ressentis vécus lors de la séance.

organisation du suivi

Un suivi complet comprend  6 à 12 séances. Ce suivi  est appelé protocole.  (exemple : le protocole prévu pour Monsieur Untel comprend 9 séances. Ce protocole répond à l’objectif suivant : «  je souhaite pouvoir m’exprimer facilement en public d’ici à trois mois ». A noter, l’objectif est toujours déterminé par le sujet).

Il existe différents types de protocoles: (liste non exhaustive)

  • protocole adapté au développement de la performance
  • protocole dédié au développement personnel
  • protocole dédié à la gestion d’un comportement phobique ou pulsionnel
  • protocole adapté à l’accompagnement d’un traitement médical
  • protocole adapté à la gestion de la douleur
  • protocole adapté à l’accompagnement du deuil
  • protocole adapté à l’accompagnement de la fin de vie

Chaque séance qui compose le protocole est élaborée dans un but précis. (exemple : séance 1 de monsieur Untel « je me libère des tensions physiques »). Les séances sont organisées en fonction des rythmes et des singularités de chacun ce qui veut dire qu’aucun accompagnement n’est identique.

 
 

Il est indispensable de comprendre que la sophrologie ne constitue pas une recette miracle telle que peut le laisser supposer le titre de certains ouvrages de « développement personnel ». 

Le cheminement vers soi ne s’achète pas, il prend du temps et requiert une certaine dose d’abnégation et d’implication.

SCIENCE ET SOPHROLOGIE

Je place la pédagogie au centre de mon approche.

Le fait qu’un sujet effectue un exercice sans comprendre ce que l’exercice implique comme mécanismes physiologiques dévalue son efficacité. Or, si au contraire, le sujet est informé de ces mécanismes, s’il les comprend, cela potentialise l’exercice et facilite son appropriation.

 
QUID DE LA SOPHROLOGIE DANS LE PAYSAGE SCIENTIFIQUE ?

A cette heure, la sophrologie en tant que telle n’est pas admise par la science.

Il s’avère que très peu d’études scientifiques concernent strictement la sophrologie. Il existe seulement 4 études randomisées dont une seule respecte l’exigence d’un bon protocole scientifique (c’est-à-dire une étude clinique randomisée proposée en double aveugle contre placebo).

Ceci étant, des études sérieuses valident l’efficacité de la relaxation, de la méditation ou encore de la pratique de la respiration contrôlée (comme par exemple la cohérence cardiaque) dans la gestion du stress, de la douleur ou dans le cadre de certaines pathologies.

Comment cela fonctionne ?

Je vous propose à présent un tour d’horizon (très bref) des mécanismes impliqués dans la pratique sophrologique.

Le système nerveux autonome (cad la partie du système nerveux qui échappe à notre volonté ainsi qu’à notre conscience : respiration, rythme cardiaque, tension artérielle etc…) est constitué de deux branches qui innervent les organes du corps à partir du cerveau. Une branche dite « sympathique » et une branche « parasympathique ». On peut les considérer (d’après le docteur David Servan-Schreiber) comme l’accélérateur et frein. L’accélérateur (système sympathique) est une réponse à l’action, face à un stress, c’est par lui que va s’orchestrer la réponse de « combat » ou de « fuite ». Le frein (système parasympathique) concerne quant à lui une réponse de détente, de relaxation qui induit un ralentissement généralisé des fonctions de l’organisme.

Bien souvent nous sollicitions de manière excessive l’accélérateur (stress accru) ce qui déstabilise l’ensemble de nos fonctions. L’enjeu est donc de venir rétablir l’équilibre entre système sympathique et parasympathique grâce à des exercices qui induisent de la détente, de la relaxation. (respiration contrôlée, visualisation etc…)

Nous avons concrètement un rôle à jouer. Une fois que nous avons pris conscience de cela, le travail consiste à incarner pleinement ce rôle en devenant acteur de sa santé.

Reprenons à présent cette idée sous un angle biologique: nous savons aujourd’hui qu’en réalité nous ne sommes pas soumis à la fatalité absolue du gêne (Dogme Central théorisé par Sir Francis Crick). « L’épigénétique, qui étudie l’influence de l’environnement et de notre histoire individuelle sur l’expression de nos gènes est une toute nouvelle branche de la science qui promet une révolution en matière de santé et de mieux-être. En effet nous pensions que notre ADN déterminait une grande partie de nos comportements et caractéristiques physiques. Or, de nouvelles recherches scientifiques démontrent que de nombreux gènes sont quotidiennement activés et désactivés par nos croyances, nos émotions, nos attitudes. Chacune de nos pensées se propage comme une onde dans tout notre corps, affectant notre système immunitaire, notre cerveau, notre système hormonal ». Le génie dans vos gènes (Dawson Church, Ph.D).

A la lumière de ces informations, il me semble important de retenir ceci : Si nous avons le pouvoir de nous faire du mal l’inverse est aussi valable. Seulement les habitudes et croyances ne se transforment pas en un coup de baguette magique. Cette transformation implique un effort. A ce sujet Alfonso Caycedo disait : « Lorsque nous faisons une chose pour la première fois, cela intéresse le moi ; lorsque nous répétons cette même chose des dizaines de fois, cela l’ennuie ; si nous la refaisons des milliers de fois, cela le transforme » D’où l’importance de répéter les exercices en dehors des séances, chez soi, afin d’entamer  une véritable rééducation de nos systèmes.

 Cette rééducation permet d’amorcer des changements, des changements identifiables.

Introduisons à ce sujet la notion de plasticité cérébrale. Nous savons aujourd’hui que notre cerveau a la capacité de modifier ses réponses en fonction de notre environnement, de nos émotions, de notre parcours. Nos neurones communiquent entre eux grâce aux synapses. Nos synapses qui sont chargées de transmettre l’information constituent un véritable réseau de communication qui nous est propre. Pour schématiser, nos habitudes, nos croyances, notre environnement constituent des autoroutes dans notre cerveau. L’idée est de créer grâce à l’aide de la sophrologie de nouveaux chemins neuronaux. Au départ, emprunter ces chemins nouveaux à la place des autoroutes requiert un effort. Puis avec le temps, à force de répétitions, ces chemins pourront s’élargir jusqu’à devenir de nouvelles voies principales facilement accessibles. La plasticité cérébrale plaide en faveur de la réappropriation de soi face à la fatalité et aux comportements démissionnaires.

La sophrologie, grâce à ses outils, peut permettre cette réappropriation de soi dans toutes ses dimensions (corps/esprit). Cette réappropriation consiste en un cheminement qui demande du temps. Il n’est pas question ici d’immédiateté ou de consumérisme. Au cours d’un suivi sophrologique, vous êtes acteur de votre cheminement.

RAPPEL: le sophrologue dispose de 3 outils principaux

• La respiration contrôlée 

• La contraction et décontraction musculaire

• La visualisation


Ces trois outils sont utilisés lors des séances de manière évolutive et ciblée


Le but étant que vous usiez de ces outils dans votre quotidien et soyez pleinement autonome dans leurs applications si bien qu’à terme vous les intégriez au même titre qu’un réflexe. 


Tout au long de l’accompagnement, la pratique des exercices et des visualisations est précédée puis suivie de temps d’échanges.

Il est important de rappeler que la sophrologie ne se substitue pas à un suivi ou à un traitement médical, la sophrologie peut constituer, dans le cas de certains types de pathologies, une méthode support d’accompagnement.

Pour plus de détails sur le déroulé d’une séance vous avez la possibilité de visionner en page d’accueil une courte vidéo à ce sujet.

Au plaisir futur de vous rencontrer et de vous accompagner dans ce voyage autocentré que vous vous apprêtez à entreprendre. 

Un accompagnement qui sera réalisé, dans le respect, le non jugement et dans un climat profondément bienveillant.

Si vous avez des questions sentez-vous libre de me les poser via la messagerie prévue à cet effet.